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"Ce soir on en a marre" - se libérer de la violence conjugale

 

La violence conjugale touche plus des couples que nous puissions imaginer.

 

Protéger les personnes en danger de notre entourage est un devoir de chacun, bien que vouloir aider en ce genre de contexte puisse se révéler compliqué.

 

Etre attentifs aux signes cachés, disponibles et à l’écoute, bienveillants et sans jugement, soutenants et patients... le chemin de la libération est semé d'obstacles et de satisfactions; empruntons-le!

 

Ceci est le partage d'un texte spontané.

Vous pouvez commenter en bas de la page avec vos expériences et / ou ressources pour les personnes concernées. 

 

Merci d'avance, soyons uni.e.s! 

 

 

"Ce soir, on en a marre.

Ce soir, ma copine m'appelle: "Il m'as dit qu'il va me défigurer. Me defoncer. Avec un couteau. Que je pourrai pas lui échapper.  Jamais..."
Ce soir, on en a marre. On a dit stop. Ce soir,  on accepte plus.
On lui a dit qu'il a pas le droit de nous pourrir la vie. De nous harceler. De venir chez nous. 
Ce soir on a peur. Mais on a rien lâché. 
On a prévenu -enfin- la gendarmerie : "Il est violent.  Depuis des années.  Il a menacé.  Il viens.  J'ai peur pour ma copine... pour sa fille, pour moi-même ."
On a prévenu les voisins. Les amis. Les inconnus.  Nos soeurs...  "Nous avons besoin de nous sentir en sécurité. Venez. "
Les gens ont entendu. Chaqu'un à sa manière, ils ont été présents.
Ce soir on en a marre. On se laisse pas faire. On a dit au mec "No. Tu viens pas. Tu n'as pas le droit. C'est comme ça. Point."
Ce soir on a peur. Mais on lâche pas. "Non, de ta violence, on en veut plus.  C'est fini."
Ce soir, il a pété les plombs... il nous a dit il viendra nous chercher. Il nous la fera payer. De pas me mêler, c'est mieux pour moi. Qu'on est des femmes séparées, qu'il pourras nous faire du mal sans qu'un homme soit là pour nous défendre.
Ce soir, on lui a pas cru. On a décidé qu'on était plus fortes que lui. Plus fortes de notre peur. Qu'il nous arrêtera pas. 
On a fermé la porte à clé. On a couché la petite. On a peut être pleuré un peu,  puis on a rit, on c'est fait courage l'une l'autre. Dans notre impuissance. Dans notre force de femmes qui veulent plus se soumettre: à la violence, à la peur, à la manipulation. 
Ce soir,  il n'est pas venu. 
Il nous a pas fait du mal.
Ce soir, nous serons pas dans la liste des femmes mortes des violences conjugales où victime de leurs ex. Ni demain. Ni jamais. 
Ce soir c'était un petit pas. 
Un grand pas. 
Toi aussi, chemine avec nous. 
Ce soir : Lève toi.  Ose.  Parle.  Fait un truc. Demande de l'aide. Dénonce. Dis stop. Casse tes chaînes.  Libères toi. Libères nous. Libère. 
Et demain aussi.
Merci"
Texte : Maria Libera
Ecrit apres un episode de violence conjugale veçu par une femme de son entourage.

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